
1968 L’édition en ébullition.
À la sortie de la Seconde Guerre Mondiale, le Québec connaît une grande prospérité. La Révolution Tranquille vient couronner la modernisation du Québec. La scolarisation fait de grands pas, favorisant la lecture. L’imprimerie connaît aussi de grandes transformations. Le plomb cède le pas à l’offset, la linotype est en voie d’être remplacée par la photocomposition et la composition informatisée. Les journaux changent. De l’intérieur, ils s’ouvrent à des acteurs sociaux auparavant délaissés et, d’autre part, des nouveaux médias alternatifs offrent des possibilités nouvelles à la parole publique. Les journaux étudiants universitaires, d’abord sobres et scolaires, deviennent de plus en plus politisés pour finalement pencher franchement à gauche. La bande dessinée québécoise connaît une deuxième naissance alors que le milieu réorganise la production des BD et obtient la reconnaissance du public. Si le monde du livre se trouve fort mal en point au sortir de la Seconde Guerre mondiale, la carrière d’André Dussault permet de comprendre comment la filière se reconstruit. Il est l’un des éditeurs les plus actifs pendant la Guerre et un libraire aux pratiques novatrices. Les listes de best-sellers accompagnent les changements dans la société. Au début, la culture classique et les références à la France s’imposent, mais en fin de période, les best-sellers internationaux et une production québécoise renouvelée s’affrontent pour attirer l’attention d’un lectorat devenu plus nombreux. Collaboratrices et Collaborateurs : Frédéric Brisson, professeur, responsable du programme de 2e cycle en édition, Université de Sherbrooke François Demers, professeur, Département d’information et de communication, Université Laval Mira Falardeau, historienne et auteure québécoise de bande dessinée Maïka Sondarjée, doctorante, science politique et relations internationales, Université de Montréal Ce livre est le cinquième volume d’une collection coéditée par le Musée de l’imprimerie du Québec en collaboration avec le Centre d’histoire de Montréal.
Claude Martin est professeur honoraire au Département de communication de l’Université de Montréal et professeur associé à la Section Communication sociale du Département de Lettres et communication sociale de l’Université du Québec à Trois-Rivières. Ses enseignements et ses recherches ont porté ou portent sur les industries culturelles, l’histoire des médias et les statistiques culturelles